Phnom Penh Riders


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Phnom Penh : essence en bouteilles, embouteillages multiformes et queues de poissons à gogo sur chaussées défoncées. On coupe, on trace, on fume, on pétarade.
Concentration et anticipation sont, paraît-il, les maîtres mots d'une conduite qui vous mènera à bon port. Etrangement on ne s'invective que très peu. Il est clair que les rares policiers-girouettes chargés de la circulation exercent une forte influence… mais sur une périphérie, vu le brouhaha ambiant, qui ne saurait dépasser le mètre cinquante ! Notons encore qu'il ne fait pas bon être piéton dans la capitale cambodgienne : les trottoirs, eux aussi, grouillent de motos impatientes.
Au bout de quelques heures on ne s'étonnera plus des véhicules indéterminés, surchargés d'ustensiles non-identifiables allant jusqu'à noyer un conducteur dont on en vient même à douter d'une possible présence sur la machine. Et l'on croira avoir tout vu… Mais lorsqu'à l'occasion d'un semblant d'éclaircie dans le maelström circulatoire on s'y reprend à deux-trois penchement de tête, histoire d'être sûr de ne pas halluciner (le mouvement permet de débroussailler son champ de vision mais surtout de secouer ses méninges en guise de contrôle d'un éventuel disfonctionnement) et qu'apparaît un éléphant (oui-oui, un éléphant), marchant nonchalamment sur la file de droite au milieu des véhicules de toutes les races mécaniques imaginables, on se dit simplement qu'on est… loin de chez soi. Puis on demande quand même confirmation de la couleur de l'animal à son voisin de tuk-tuk…
Reprenons donc. Partout des mobylettes bigarrées aux passagers improbables transportant des marchandises insensées. Ici, sur le porte-bagages, des poules attachées à un sac de riz lui-même porté par un bidon d'essence, là, une selle qui accueille quatre personnes (une famille à l'évidence)… non, cinq avec le gamin qui apparaît maintenant de derrière son frère... non, SIX avec ce nourrisson caché dans les bras de sa mère !

Mais attention, si pour un étranger de passage l'amusement ou la stupéfaction est au rendez-vous des carrefours de Phnom Penh, derrière le capharnaüm sympathique et les poussées d'adrénaline à bon marché se cache un triste constat. Car tous ces signes de débrouillardise, d'ingéniosité, d'arrangement avec les lois de la gravité, sont aussi ceux de l'indigence. Et de la ferme intention de s'en extraire.


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